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Affichage des articles du septembre, 2021

Une âme au désert des mots perdus....

 Assis au sommet d'une barcane,  Sur un siège d'adobes brûlantes,  Dessous la voussure céleste,  J'admire le scintillement du soleil Ouroboros chatoyant Sous lequel brasille le sable brûlant.  Je baguenaude ainsi sans but,  En cette thébaïde merveilleuse  Où nul oiseau ne zinzinule !  Ô ! douce ataraxie sous un ciel omineux,  Que l'astre suprême rubifie !  Ô ! mortelle assuétude où je me pâme!  Spendeur des reflets zinzolins Dont s'adornent les dunes sauvages !  Iridescence d'une âme évaltonnée Que les scabieuses  rudérales brouies Tirent sans chafouineries mesquines D'un songe synopsique !  Le désert rend ainsi aux âmes éclamées La juste et merveilleuse théodicée Qu'une acédie tristement coupable  Avait rendue hélas pellucide  À leur beau regard cérulé,  Derrière l'ocelle des pupilles fermées.  Hambourg, 26 septembre 2021 LEXIQUE  Barcane: dune en forme de croissant.  Adobe: brique d'argile, de paille et d'eau.  Voussure: voûte.  Ouroboros:

Français, lève-toi et marche !

Pour chaque peuple, il existe trois temps: le passé, le présent et le futur. Le passé, n'est pas toujours simple... Il est souvent le résultat d'une histoire où s'entremêlent guerres intestines, luttes de pouvoir, défaites ou victoires, toutes ces choses qui peu à peu forgent une Nation sur la scène du monde.   Le présent, lui, est souvent indicatif... Il est en effet suspendu entre son origine, qui nous parle d'hier, et son avenir qui nous promet demain. Ce n'est probablement pas tout à fait par hasard qu'il prend sa place juste là, à la charnière entre ce que nous avons été et ce que nous pourrions être... Le passé est un temps qui n'est plus, tandis que le futur est un temps qui n'est pas encore. C'est un temps "à venir", plus ou moins chargé de promesses, selon ce que nous faisons du emps présent. Un peuple peut toujours choisir entre regarder par dessus son épaule sa grandeur passée et croire que le rêve se poursuit et tenter de vivre

Plaidoyer d'un expatrié pour la langue française...

 J'ai passé de nombreuses années en terre étrangère, près de la moitié de ma vie. J'y suis même né... Sans prétendre être un expert, je suis le témoin de ce que le Français ne laisse jamais indifférent ! Autant sa suffisance crasse agace que son art de vivre suscite une certaine admiration. Ah ! le Français et sa langue... En voilà deux qui vont bien ensemble !!!   Le Français et sa langue, le français ! Voyez, chers amis, comme une simple lettre change tout ! D'une majuscule, on fait un homme ! D'une minuscule, le voilà qui devient langue... Car les mots, lettre après lettre, ont ce pouvoir de dire de nous ce que nous sommes. Mot après mot, ils donnent à l'âme cette faculté de prendre corps dans une subtile alliance de vocabulaire, de grammaire et de syntaxe et révèlent la pensée. Révéler la pensée, se faire comprendre ! Partager, expliquer, faire rêver,... , voilà la fonction première d'une langue ! Même parler pour ne rien dire nécessite de passer par ce proc

A toi, la femme afghane

 A toi, la femme afghane que les nations libres abandonnent à de cruels tourments,  Soulagées du poids d'une guerre au goût violent d'inachevé et d'inutile, Jetant sur leurs abandons honteux le voile pudique qui couvre désormais d'une toile épaisse jusqu'à tes yeux !  À toi, ma sœur en humanité à nouveau recluse derrière la grille absurbe Qui te cache au monde qui t'abandonne !  À toi, ma pauvre captive, à ton regard que je ne verrai plus, à tes sourires effacés, À tes rêves envolés, tes espoirs déçus...  Tes larmes sont les miennes et se mêlent au douloureux souvenir de mes frères d'armes, tombés sur cette terre lointaine Pour que cela ne soit plus !  Dans ta prison de toile, puissent leurs visages éclairer la nuit qui te recouvre, Et leur sang versé au nom de la Liberté Emporter au loin le désespoir qui t'accable !  Que tes fils, à leur exemple se lèvent pour te rendre au jour, comme eux se sont levés !  A toi, la femme afghane et à tes sœurs de par le