Naître et mourir

Naître et mourir, deux verbes que la langue décline en une multitude d'expressions que peu d'autres mots suggèrent à l'esprit. Il est vrai que, pour nous autres humains en recherche perpétuel de sens,  ces deux mots-là sont lourds de conséquences. Ils sont en effet notre alpha et notre oméga, le début et la fin...


À bien y réfléchir, naître ne donne pas lieu à tant d'expressions que cela. Sans doute parce que les bonnes choses se disent simplement... On naît par voie naturelle ou par césarienne. On naît d'une rencontre d'un homme et d'une femme, d'un élan irrésistible, in utero. Du moins était-ce la règle... Car si Madame est toujours présente, Monsieur est lui fortement concurrencé par les pipettes et autres tubes de la science. Je me demande d'ailleurs jusqu'à quand nous aurons besoin de lui...


En somme naître se résume à deux options et quelques variantes, les options pouvant s'aménager : naître naturellement "à la bonne franquette", ou à "l'ancienne" (ce qui au passage pourrait devenir un jour un slogan commercial, gage de qualité comme on le voit sur les paquets de chips ou les pots de moutarde....); naître sous le régime de la PMA, façon "rencontre du troisième type" (il faut ici préciser ici que le mot "type" ne renvoie aucunement à un quelconque géniteur de sexe masculin...). Par ailleurs, l'expression "frappé du bocal" n'a pas de lien avec cette méthode, mais qui sait ce qu'il en sera demain ?? 


C'est à peu près tout, si l'on oublie que l'on peut naître riche, pauvre, beau, en avance et plus rarement en retard. Je n'oublie pas non plus que l'on peut naître mort-né. Mais ça c'est trop triste pour en parler dans ce paragraphe... 


Au final,  peu importe comment on naît ou on ne naît pas ! Mais la conséquence est toujours que l'on n'est ou que l'on n'est pas...


Pour la mort, l'imagination a créé bien plus d'expressions. Ce qui va de paire probablement avec la multitude de moyens adéquats pour donner la mort, tellement plus nombreux que ceux à disposition pour donner la vie... (Ce qui au passage n'est pas un mal !). 


On peut donc ainsi mourir de mort naturelle ou d'accident ou de maladie (souvent longue !), d'une mort douce ou brutale. On peut mourir de froid, de faim, de soif, de peur... On peut mourir d'ennui, de chagrin, de jalousie et d'envie. Et sans doute de bien d'autres choses encore ! Comme mourir en odeur de sainteté ? 

Je note qu'on ne naît jamais tout seul. Les principes de la conception s'y opposent (encore)... Mourir seul est en revanche un risque non négligeable. Nos aînés en savent quelque chose en ces temps de pandémie...

Bref, la mort ça n'a jamais l'air bien agréable ! Même mourir de rire ne fait pas envie...

Au final, avec la mort la conséquence est toujours la même: bien qu'on soit né, on n'est plus ! 


FüAk Hambourg, Unterkunft Gebaude 23, le 12 novembre, pour ne pas mourir d'ennui.... 


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