Pardonne-moi, mon âme

 

Ô mon âme, enfermée en moi

Comme un oiseau sous la pluie

Toute serrée, toute transie,

Dans mon pauvre cœur trop étroit !

Pardonne-moi

Tes pleurs à fendre l’âme ;

Quand tu erres seule en peine,

Emmitonnée d’un spleen infâme

Sous la vague qui t’emmène.

 

Ô, ma sœur, ma tendre amie

Ô, ma douce, ô ma belle

Qui sait le poids de l’infamie

Quand mon cœur se rebelle ?

Pardonne-moi !

 

Je t’ai blessée tant de fois

Aux épines de mes faiblesses

Et voilà encore que tu ploies

Par ma faute, ma pauvresse !

Et dire que Satan te veut,

Toi qui m’élève chaque jour

Au-dessus du désir  outrageux

D’une liberté sans atours !

Pardonne-moi !

 

A tes reflets dans mes yeux,

Ma tendre, ma bien-aimée !

A tes éclats de rire joyeux,

Ma chère, ma douce sublimée 

Quand tu t’élèves au- dessus du sol

Parée de mes chants d’allégresse

Et qu’au ciel enfin tu t’envoles

Tout emprunte de tendresse !

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