Au Coronavi




Au Coronavi, inconnu il y a peu
On passe désormais sa vie comme on le peut.
Contrée minuscule aux larges steppes arides,
Où le peuple trop nombreux se montre avide
D’espaces ouverts, de pâtes, de riz et de jeux.


Au Coronavi, le bal est toujours masqué.
Bien serré entre quatre murs bien démarqués,
Il s’étire en longues files bien espacées
De danseurs fébriles, au fond bien tracassés
Du risque redouté, affreux, de s’entrechoquer.


 
Au Coronavi, ce pays bien étrange,
Baisers, poignées de mains échangés dérangent,
Seuls s’appliquent la distanciation sociale
Et les mots échangés sur l’internet glacial.
Ô grand Dieu, Ah ! Pourvu qu’ils ne se mélangent !


 
Ainsi va la vie dans cet espace enfermé
Où la solitude  est un devoir affirmé !
Même les morts, hélas nombreux, s’en vont tout seuls
Bien enfermés dans leur triste et froid linceul
Au Coronavi russe, ce pays décimé !

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