Le pangolin
Le pangolin, cet animal bien risible
Arborant un
faux air d’artichaut à l’envers
A désormais tout de l’animal nuisible
Et le monde entier le regarde de travers.
Pholidote à écailles de son nom savant,
Mangeur de termites et de fourmis pernicieuses,
L’avez-vous donc vue, la bestiole s’activant
A anéantir ces bêtes délicieuses ?
Elle n’est ni vive ni agile, la pauvresse,
Et son armure étrange est de pacotille !
Quand le braconnier l’inscrit à son palmarès
En rond, la pauvre en vain se recroqueville !
Pauvre bête dont la chair aussi exquise
Est désormais affublée de tous les maux ;
Elle qui fut l’objet de tant de convoitises
La voici trainée devant tous les tribunaux !
Mais est-il interdit à la bête traquée
D’avoir recours à un bien plus petit que soi
Pour ne point finir hélas par être croquée ?
Comme le lion de la fable, lui, eut le rat ?
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