Fraternité

 À toi, mon amie, jadis réclamée à grands cris par une foule avide de liberté, accusant son roi de tous les  malheurs affreux qui sans fin la submergent,

À toi, ma pauvre, rejetée sans vergogne par cette foule qui t'accuse de tant de maux pour un artifice disgracieux, antisocial, rangé si vite au placard des objets inutiles, 

Derrière mon rideau de brumes éternelles aux carreaux de mes  verres, d'un souffle court, presque asthmatique, je voudrais dire à tous ceux qui s'agacent:

Allons, mes amis, ne sommes pas tous tenus par notre devise qui énonce aux frontons de nos édifices ce mot magnifique qu'aucun de nous ne saurait juger si futile? 

Fraternité, éternelle demoiselle effacée de nos cœurs, je te chéris en ces temps où les atours de ta sœur Liberté, en costume de fête s'installent en terrasse !

Qu'aucun jamais n'oublie  tout ce qui se cache de beau et de grand dans ces lettres, de renoncement, de partage, d'attention qui jamais n'outragent ! 


21 mai 20121, TGV Metz-Paris



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

A tous ces petits....

Plaidoyer d'un expatrié pour la langue française...

Mort pour rien ?