Tu mouriras !

 Tu mouriras ! 

Je n'avais jusqu'à présent jamais prêté attention à cette sinistre prédiction. Je ne sais si c'est à cause de ma jeunesse, laquelle donne cette heureuse et naïve insouciance à celui qui a la vie devant soi, ou en raison de l'horreur de ce barbarisme grammatical qui pousse le lettré à bannir et le mot inconvenant et le concept auquel il prétend donner corps. J'avoue ici que cette tournure me faisait plus mourir de rire que mourir tout court... 

Je mou-rirai donc un jour. C'est ainsi, je crois, qu'il faut l'écrire. Le trait d'union me semble en effet de nature à favoriser l'union improbable entre deux notions que tout oppose en apparence mais que la sagesse populaire a déjà rassemblées dans son expression. Il me semble surtout que si je m'affranchis de la très noble Académie française et du Becherel je ma rapproche par cet usage incongru, mais  conscient et assumé, de ma foi et de la très Sainte Bible, laquelle nous enseigne que la mort est une joie en ce qu'elle nous permet, malgré nos fautes, de rejoindre la chorale des très saints anges... 


Je sais donc, disais-je que je mou-rirai un jour. Comment ? La question ne se rapporte pas au verbe mourir mais au verbe savoir.... Je précise car la langue française est "piégeuse"! tant dans l'usage des temps que dans la logique apparente de l'ordonnancement des mots que le contexte seul souvent éclaire. Et bien simplement parce que j'ai découvert hier que j'ai manqué mou-rire! Et là j'avoue, j'ai fait la moue mais j'ai oublié de rire... 

Il me reste donc du chemin à parcourir avant de quitter ce monde dans l'allégresse. Et le temps de rendre grâce pour la vie qui continue en dépit de tout! Alléluia, que la Vie est belle ! 

11 mai 2021 


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